Roger PARFAIT

Mes amitiés à toute la famille

Ce qu’expriment mon frère et ma sœur, c'est un sentiment à la fois triste, bien sûr, mais aussi assez serein quand on a la chance comme nous de le vivre assez tard, en adultes… Le sentiment de voir partir un morceau d’enfance.

Parce qu’effectivement papi c'était plein de petits trucs de gosses, c'était le marchand de glace, c'étaient les expressions sorties d’on ne sait où (enfin lui prétendait qu’elles lui venaient de sa grand mère, mais je le soupçonne d'en avoir inventé un paquet).
C'était quelqu’un de drôle, un humour dont il tirait beaucoup de charisme, ses rires éclataient volontiers, mais ses larmes coulaient facilement aussi, sans complexe. Ses émotions étaient palpables, tout comme une part de mystère, puisqu'il avait choisi de taire sa vie d’avant.

Papi, tu parlais avec bonheur de tes amis, tu ne jugeais pas les autres, tu regardais la différence avec modernité. On avait un papi qui fumait la pipe et allait à la pêche, mais aussi qui écoutait Bob Marley et lisait Stephen King. Être en ta compagnie, ça avait quelque chose de facile, c'était une invitation à ne pas se prendre au sérieux, une autorisation à être soi.

Par exemple, on t’a tout de suite appelé papi gros ventre, avec le recul c’était un peu gonflé mais ça nous faisait rire et toi aussi.

Prendre les choses avec humour, chérir ses amitiés, être soi même, c’est autant de leçons qui nous ont influencées, de piliers qui ont contribué à étayer les adultes que nous sommes aujourd'hui, comme tous les piliers donnés à un enfant par un parent ou un grand parent, au sens large du terme.

Alors papi, peut-être qu'aujourd'hui, notre sentiment à la fois triste mais apaisé vient de savoir qu’avec toi, un bout de notre enfance s’en va, mais que tes piliers, eux, ils restent.

Merci de nous les avoir donnés.
Fais bon voyage

Roger,
Que de bons moments passés ensemble au fil des années, des morceaux de vies simples mais heureux, où tu n'as jamais brandi la "canne à effacer le sourire", bien au contraire, tu étais le Papi Gros Ventre, cher à nos enfants, toujours drôle et prêt à leur inventer des histoires, le Marchand de glaces, sonnant la cloche à la porte du cellier, que même nos petits enfants ont connu.
Nous avons partagé la dernière étape de ta vie, celle des années communes avec Annette, dont vous aviez décidé qu'elle serait votre histoire, sans renier le passé, mais sans imposer vos parcours précédents, et elle est ponctuée de bons souvenirs et d'expressions de langage qui n'appartenaient qu'à toi, "Chameau d'Ours' ! et ce n'est pas prêt de se "démneuser"...
Tu aimais les choses simples, la nature, la chasse et la pêche, et tu étais curieux de tout, de lecture, de photographie, de musique et surtout de reggae, des discussions nous entraînaient parfois à rebâtir le monde autour d'un verre sous les poiriers, ou pendant nos soirées crêpes...
Tu as donné de ton temps aux autres en assumant longtemps une mission d'adjoint au maire de ta commune, car pour toi, la vie sociale et citoyenne était importante.
Tu sais maintenant ce qu'il y a "après", mais tu seras toujours avec nous.
"Salut mon gars Roger, à la revoyure...'
Luc

A mon tonton Roger, avec qui j'ai eu si peut de moments partagés, mais que des moments de qualités avec un accueil, un sourire et une gaieté qui m'ont à chaque fois été chaleureusement réservés.
Une Belle pensée à toi,que le repos te soit doux et que les anges te protègent.Je garderai en mémoire cette douce dernière après midi que nous avions partagé dans ton jardin.
Milles merci pour ton sourire.

"Ah Chameau d Ours"!
Ah oui. Ben voilà, Roger.... Oui
"Chameau d Ours".
Nous n en sommes plus à la "page13".
C est la fin du livre de ton histoire.
Avec toi nous avons partagé les 40 dernières années, dont 1 bonne partie dans ta chère maison du Boulay.
Je me souviens d un jour où tu 'nous a dit:"On est bien au Boulay. C est tranquille. Mais... On entend pas de coq. C est dommage."
Quelques jours plus terd, dans 1 carton,nous t ramenions.... 1 coq.
Je ne sais pas si le coq a chanté. En revanche je sais qu il a eu des compagnes pondeuses et 1 grand espace pour courir.
Je me souviens de soirées crêpes mémorables en Alsace.
Je me souviens de la gaffe que nous avions laissée tomber dans le canal du Rhône à Sète, mais que nous avons retrouvée quelques jours plus tard.
Je me souviens des temps de repos ou d apéro sous les poiriers, et de tous ces bons moments de rire et de joie.
Je chérirai ces souvenirs avec affection. Toujours.
Merci Roger d avoir été là.
Véronique

Papi. Aujourd’hui tu quittes cette vie pour une nouvelle aventure. Je ne sais pas ce qu’il y a après , mais ce mot aventure me semble juste pour parler de toi. Je ne sais pas tout de ta vie, mais pour moi tu resteras toujours celui qui savait inventer des histoires et nous emmener à l’aventure. A l’aide de bouchons et en sonnant la cloche nous quittions ton jardin pour nous retrouver chez le marchand de glace. De la pluie dans la caravane ? C’étaient des tambours lointains qui résonnaient.
Avec toi, aller aux passerelles, c’était un peu comme un voyage, où nous pêchions et rêvions en liberté.
Tous ces moments passés avec toi sont comme des petits moments d’éternité. L’éternité des vacances d’été de notre enfance.
Alors merci papi d’avoir été notre papi gros ventre un peu aventurier pour ces moments de joie et de légèreté.
Et surtout papi souviens toi, quand tu seras là haut, à la table du bon dieu, que «  y’a que les fous qui chantent à table ».
Emilie-Charlotte.